Méfiance et hypocrisie dans les relations gréco-turques – UİK Panorama

09 Aralık 2020

Parler de crises dans les relations gréco-turques est un lieu commun pour quiconque s’intéresse aux relations internationales. Faire valoir l’inimitié historique derrière les désaccords actuels et tenir l’autre partie responsable d’une situation pour le moins détériorée, est l’attitude dominante des deux côtés de la mer Égée.

À y regarder de plus près, entre aussi en jeu un important réseau d’influences : celle d’un nationalisme virulent, de lectures différenciées d’une histoire commune, de l’héritage encore irrésolu de l’effondrement de l’État ottoman après environ 550 ans d’union, et de l’instrumentalisation constante du camp opposé comme « autre » au service d’un « nous » dans la construction des identités nationales. Pour l’État grec, les Turcs sont une menace sans fin synonyme d’occupation séculaire, tandis que pour l’État turc, les Grecs résonnent comme l’ennemi intérieur, le déclencheur de révoltes contre les Ottomans ayant initié et entretenu une expansion constante contre les Turcs, et comme collaborateurs volontaires de conspirations internationales contre la Turquie. Il n’y a donc pas beaucoup de place pour la confiance entre les deux États.

 

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